1984
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« Le phénomène d'agglutination dans le genre Xenophora », Publications du musée des Confluences (documents), ID : 10.3406/mhnly.1984.1055
L'étude de plus de 400 spécimens appartenant au genre Xenophora et provenant des Collections de l'Université Claude-Bernard - Lyon I et du Musée Guimet d'Histoire naturelle de Lyon a permis de distinguer 27 espèces parmi lesquelles 18 d'entre elles agglutinent des corps étrangers. Les types de matériel agglutinés sont variés. Il peut s'agir de coquilles de mollusques, de foraminifères, de squelettes de polypiers, de bryozoaires ou d'épongés, d'oursins, de cailloux, de grains de sable... Le mode d'agglutination est capricieux. La répartition des corps étrangers le long de la spire peut être soit ordonnée avec une direction bien déterminée soit désordonnée. En général, le nombre de corps étrangers agglutinés varie de 40 à 50. La trompe joue un rôle très important dans le procédé d'agglutination : elle cherche et choisit le corps étranger, puis elle le saisit et le place sur la coquille dans une position convenable et enfin elle sécrète un mucus et fixe le corps étranger. L'agglutination a plusieurs buts : le camouflage, la protection, un rôle d'échasse, le renforcement du test. Ce phénomène n'est pas lié au hasard mais bien un acte délibéré de l'animal. Enfin, le milieu de vie du genre Xenophora appartient à la province néritique (la plupart des organismes fixés sont benthiques), l'influence des marées est assez faible, et l'eau est limpide et calme.