2009
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Pépita Ould-Ahmed, « Échanger autrement des objets marchands ? », Publications du musée des Confluences, ID : 10.3406/mhnly.2009.1463
L'échange marchand tel qu'il se donne à voir dans nos sociétés capitalistes individualistes fait l'objet de contestations sociales grandissantes. Des réflexions théoriques, mais aussi des expériences concrètes, proposent des rapports marchands qui reposent sur deux nouveaux critères : un ordre de valorisation économique plus respectueux des rapports des hommes entre eux et des hommes avec la nature ; et des conditions d'accès à l'échange moins excluantes. Si certaines alternatives pratiques s'appuient sur la consommation, comme acte et espace de contestation citoyenne pour soutenir de nouveaux échanges plus solidaires et plus justes, d'autres vont même jusqu'à édifier des espaces marchands et monétaires alternatifs au système officiel. La question que posent ces expériences concrètes est celle de leur capacité à s'imposer comme des alternatives durables à l'échange marchand classique. De ce point de vue, le cas concret des «clubs de troc » argentins est riche d'enseignements et permet de revenir sur certaines difficultés du paradigme solidaire tel qu'il s'exprime dans ces mouvements sociaux et intellectuels critiques.