Contribution d'un bassin versant élémentaire cultivé à la formation de crues/Contribution of an elementary cultivated watershed to flood generation

Résumé En Fr

The studies carried out by the authors for several years, concerning runoff and erosion in temperate plains and hills environments, allow to understand floods formation in large farmlands. The studied watershed belongs to the Laonnois hills domain where the slopes in « glacis »form are relatively steep (3-6 %) with small contributing areas. On these sites, several rainfall and runoff records are relevant to perceive and to explain floods formation which generate severe environmental and economical damages in the region. Links between climatic data (i.e. quantity, intensity and periodicity of rainfalls) and physical soil data (i.e. moisture, structure) were established in relation with man activity (soil occupation, agricultural practices, particularly machinery weight provoking infiltration decrease and available water mass increase). These data allow to establish a quantitative and qualitative budget model showing how modern agriculture interferes on the circulation of liquid and solid discharge in large farmlands. This analysis puts forth a better management for rural areas in order to reduce damages caused by this event; it is also an attempt to draw up a typology for the regions affected by risk potentialities.

Les études menées par les auteurs, depuis plusieurs années, sur le ruissellement et l'érosion en milieu tempéré de collines et de plateaux, permettent de préciser la formation des crues en terre de grande culture. Le bassin-versant étudié appartient au domaine des collines du Laonnois où les versants en forme de glacis ont des pentes relativement fortes (3-6 %) et de faibles surfaces d'alimentation. Plusieurs séquences de pluies et d'écoulements enregistrées sur ces sites s'avèrent pertinentes pour expliquer et comprendre la formation des crues qui sont à l'origine de dégâts environnementaux et économiques importants dans la région d'étude. Des liens entre les données climatiques (quantité, intensité, périodicité des pluies) et les facteurs physiques du sol (humidité, état de surface) ont été établis en relation avec l'activité humaine (occupation du sol, pratiques agraires, en particulier poids des machines, ceci entraînant une baisse de l'in- filtrabilité et une augmentation du volume d'eau disponible). A partir des mesures, il est possible d'établir un modèle de bilan quantitatif et qualitatif qui montre comment l'agriculture moderne intervient sur la circulation des débits liquides et des débits solides en terre de grande culture. Cette étude vise également à proposer une meilleure gestion des espaces ruraux pour diminuer les dégâts dus à ce phénomène et aider à l'établissement d'une typologie des zones de potentialités à risques.