Évaluation de la dangerosité du torrent du Verdarel (Hautes-Alpes, France) / Torrential hazard assessment in the Verdarel catchment area (Hautes-Alpes, France)

Résumé En Fr

The Verdarel torrent is located in the lower portion of the Guisane valley, near the city of Briançon. Since the Nineteen-Sixties, the development of the Serre-Chevalier mountain resort has induced a rapid growth of the municipality of St-Chaffrey. On July 9th 1981, the new buildings on the alluvial fan of the Verdarel were partly devastated by a channelled debris flow. Since that day, the civil authorities have undertaken a torrent correction policy, which has rapidly contributed to restore a sense of security among the population. Urban development has also resumed. In 1997, a hazard simulation experiment performed on a scale model showed that the protection system was incapable of containing a debris flow with a volume of 40,000 m3. A geomophological study engaged since 1996, and based upon a very large scale geomorphological map (1/300 to 1/500), the survey of reference stakes planted on 10 sites, and a diachrono- logical analysis of the longitudinal profile, has contributed towards defining the sediment supply areas both in the channel and on the slopes. This study shows that a debris flow of a volume of 50,000 to 60,000 m3 could be triggered. The flood hazard on the alluvial fan appears therefore to be considerable.

Le torrent du Verdarel est situé dans la basse vallée de la Guisane, à proximité de la ville de Briançon. Son bassin versant présente les signes géomorphologiques d'une instabilité chronique. En dépit du risque, l'extension urbaine de la commune de St-Chaffrey s'est effectuée sur le cône de déjection depuis le milieu des années 1960, en réponse au développement de la station touristique de Serre-Chevalier. La lave torrentielle du 9 juillet 1981 a brutalement rappelé la dangerosité du site. Elle a occasionné des dégâts considérables, donnant lieu à la mise en place d'un important dispositif de correction torrentielle. Une étude de la SOGREAH a cependant démontré son incapacité à contenir une lave torrentielle de 40000 m3. L'étude géomorphologique engagée depuis 1996 vise à définir les zones de contribution dans le lit du torrent et sur les versants. Elle s'appuie sur une cartographie géomorphologique à grande échelle, le suivi de repères implantés sur les masses instables et l'analyse diachronique du profil en long. Les résultats obtenus montrent que le risque d'un débordement catastrophique sur le cône du Verdarel n'est toujours pas écarté car le volume des matériaux mobilisables en un seul événement est au moins de 40000-45 000 m3.