Chapitre 1. Historique des missions et des recherches sur l’épave Arles-Rhône 3

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2014

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Sabrina Marlier, « Chapitre 1. Historique des missions et des recherches sur l’épave Arles-Rhône 3 », Archaeonautica, ID : 10.3406/nauti.2014.1290


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Chapter 1. A Overview of the campaigns and research on the Arles-Rhône 3 shipwreck The Arles-Rhône 3 shipwreck was discovered in 2004 during an archaeological mapping operation undertaken by the Drassm in the Rhône at Arles. The wreck was located on the right bank of the river between 4 to 9 m depth and beneath 40 cm to 2 m of sediment that corresponded to layers of port refuse of the Roman city. First assessed in 2005 and 2006, soundings were then taking in 2007 before a programme of excavations was established beginning in 2008 under the joint supervision of archaeologists from the Arkaeos association, the Centre Camille Jullian and the Museum of Arles Antique. Three years of excavation revealed the exceptional state of preservation of this Gallo-Roman barge. It appeared that the hull was almost entirely conserved along with the internal layout for loading and the inner furniture, and thus the General Council of the Bouches-du-Rhône in agreement with the Drassm, has decided that, after excavation, the wreck would be lifted from the site with a view to restoration and eventual public exhibition. The excavation and raising of the barge took place in 2011, carried out by the teams of the Arles Museum of Antiquity, associated to the O’Can and Ipso Facto companies, with the support of the Drassm. In the end, it took 237 days of excavation involving some 5700 dive hours in order to excavate more than 1 000 m3 of the port refuse sediment that enveloped the wreck, of which some 900 m3 were sifted on land as part of the dig. The stratigraphy of the refuse layers in this immediate site was documented and the archaeological material found within was handed over to the Museum of Arles Antique, which now exhibits a part of these collections while the remainder is under study and analysis. After excavation and documentation in situ, the wreck was lifted onto land in ten sections, which were then recorded and surveyed in 3D using a C-Track imaging tool. There then followed a series of treatments in the ARC-Nucléart laboratory in Grenoble involving immersion in PEG solutions, freeze-drying and a complementary treatment by impregnation with a polyester resin and gamma radiation for the bow and mast. Thereafter, the 200-odd pieces of the boat were reassembled by restorers of the Grenoble workshop in collaboration with boilermakers from the Cic-Orio company, while restorers from A-Corros were responsible for the metallic elements of the wreck. The barge is now exhibited as if navigating, with a part of its load, its internal furnishing and sailing gear, within a specially built wing on the Museum of Arles Antique dedicated to the sea-river activities of Arles port in the Roman era.

Découverte à Arles en 2004 dans le cadre d’une opération de carte archéologique conduite par le Drassm dans le Rhône, l’épave Arles-Rhône 3 se trouvait sur la rive droite du fleuve, entre 4 et 9 m de profondeur, sous 0,40 à 2 m de sédiments correspondant aux couches du dépotoir portuaire de la cité romaine. Expertisée en 2005 et 2006, elle a fait l’objet d’un sondage en 2007 avant qu’une fouille programmée ne soit mise en place à partir de 2008 sous la direction conjointe des archéologues de l’association Arkaeos, du Centre Camille Jullian et du Musée départemental Arles antique. Trois années de fouille ont permis de révéler l’état de conservation exceptionnel de ce chaland gallo-romain dont il apparaissait que la coque était quasiment entièrement préservée, de même que les aménagements internes en lien avec le chargement et le mobilier de bord, eux aussi conservés. Le Conseil général des Bouches-du-Rhône, en accord avec le Drassm, a alors décidé de procéder à la fin de la fouille et au relevage de l’épave en vue de sa restauration et sa présentation au public. La fouille-relevage a été réalisée en 2011 par les équipes du musée de l’Arles antique, associées aux sociétés O’Can et Ipso Facto, et avec le soutien du Drassm. Au final, il aura fallu 237 jours de travail, totalisant près de 5 700 heures de plongée, pour fouiller plus de 1 000 m3 de sédiments du dépotoir portuaire entourant l’épave, dont 900 m3 ont été tamisés en surface au cours du chantier de fouille-relevage. La stratigraphie du dépotoir, au niveau de ce site, a pu être documentée et le mobilier issu des fouilles a été dévolu au musée de l’Arles antique qui présente aujourd’hui une partie de ces collections tandis que le reste fait l’objet d’études et d’analyses. L’épave, après avoir été fouillée et documentée in situ, a été remontée en dix tronçons qui ont fait l’objet d’enregistrements, avec notamment la réalisation d’un relevé 3D au moyen d’un appareil optique (le C-Track). Après avoir été traitées au laboratoire ARC-Nucléart de Grenoble, par immersion dans des bassins de Polyéthylène Glycol puis par lyophilisation – avec un traitement complémentaire par imprégnation d’une résine polyester et rayonnement gamma pour la proue et le mât – les quelques deux cents pièces du bateau ont été remontées par les restaurateurs de l’atelier grenoblois associés aux chaudronniers de la société Cic-Orio tandis que la société A-Corros assurait la prise en charge et la restauration des éléments métalliques de l’épave. Le chaland est aujourd’hui présenté en situation de navigation, avec une partie de son chargement, son mobilier de bord et ses équipement de navigation, dans une aile du musée de l’Arles antique spécialement construite et dédiée aux activités fluviomaritimes du port d’Arles à l’époque romaine.

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