2014
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Pierre Poveda, « Restitution des formes et études hydrostatiques », Archaeonautica, ID : 10.3406/nauti.2014.1344
Bien qu’elle ait été préservée de manière exceptionnelle, l’épave Arles-Rhône 3 présentait des caractéristiques morphologiques (nombreuses dissymétries de construction, déformations de la structure, etc.) qui ont particulièrement compliqué le travail de restitution de l’ensemble du bateau. Le processus de recherche des formes a ainsi nécessité un travail simultané sur différents grands ensembles architecturaux afi n de restituer fi dèlement les principales inconnues morphologiques telles que l’ouverture des fl ancs ou bien encore le positionnement et l’importance des levées avant et arrière du chaland. Une fois cette étape fi nalisée, il s’avérait possible de compléter les parties manquantes du bateau en relation, notamment, avec ses appareils de propulsion et de direction : complexe relié à la manoeuvre de la pelle de gouverne, installation de la pelle sur la poupe, fonctionnement et fi xation du mât de halage. De cette étude de restitution découle aussi une étude hydrostatique, rendue possible par l’analyse de l’importance et de la répartition dans le bateau des poids et des volumes. L’étude de restitution donne fi nalement à voir un chaland très long et très étroit, de 31 m de long sur moins de 3 m de large, dont la capacité de charge maximale peut être évaluée aux alentours de vingt tonnes (correspondant au dernier chargement transporté par le chaland), pour un déplacement global proche des trente tonnes métriques et un enfoncement de 51,6 cm.