1977
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Ginette Pallier, « La riziculture moderne en Haute-Volta : l'exemple du périmètre irrigué de la vallée du Kou », Norois, ID : 10.3406/noroi.1977.3658
RÉSUMÉ Sauf dans les cuvettes du fleuve Niger, la riziculture fut longtemps, pour les Pays intérieurs de l'Afrique Occidentale, une activité essentiellement féminine, pratiquée en saison des pluies, sur les bas fonds les plus humides, suivant des techniques rudimenlaires, tout à fait comparables à celles utilisées pour les mils. La maîtrise de l'eau, l'introduction de semences sélectionnées à cycle plus long, et la vulgarisation de procédés culturaux adaptés, ont récemment favorisé un accroissement considérable des rendements, et fait de la riziculture une source de revenu pour le paysan. Dans le sud-ouest de la Haute Volta, un simple ouvrage de dérivation des eaux, sur une rivière pérenne, le Kou, affluent de la Volta Noire, a permis l'aménagement, grâce à l'aide de l'assistance technique de la Chine Nationaliste, d'une rizière de près de 1 000 ha. Les riziculteurs, en majorité des paysans déplacés, originaires pour la moitié de régions plus deshéritées, du centre et du nord ouest du pays, y pratiquent une double culture annuelle. Les résultats des premières campagnes furent un succès. Mais depuis le départ des Formosans, les difficultés sont nombreuses.