Perspectives nouvelles pour l'enseignement de la cartographie.

Résumé En Fr

The present teaching of cartography has a tendency to be split in many different parts : after geography, which remains the student's basic course, mathematics, statistics, data processing, teledetection, etc., are also in his programme. To what extent should these disciplines be intensified without forgetting the fundamentals of the student's study, namely the problems related to the construction of a map, of a graphic document that should be effective as well as useful ? The student needs to acquire the knowledge which he will immediately use when entering professional life, whatever the fields. He has to learn a minimum amount of basic knowledge which can later be completed by some specialized subjects. The problem consists in defining the limits of the cartographer's field of activity and the different stages of a work sequence. If cartography is considered as a tool for data processing, the main part of the teaching lies in the analysis, which enables one to discover how these data are organized — i.e. a stage of reflexion — and in the conception of the graphic document to be communicated — i.e. a stage of decision. At these two different levels, the problems of visualisation, in other words of graphic grammar, are the one which play the most important part (this is also true for automatic cartography). At the two ends of the sequence, the cartographer has to enter the discussion about the way data should be presented, and has to know what are the possibilities and limits of the various techniques of carrying out the work, from drawing to printing.

L'enseignement actuel de la cartographie a tendance à disperser les connaissances de l'étudiant dans de multiples directions : ainsi, après la géographie, qui est encore sa formation de base, l'étudiant apprend aujourd'hui les mathématiques, la statistique, l'informatique, la télédétection... Jusqu'à quel degré doit-on pousser la connaissance de ces disciplines, et n'oublie-t-on pas ce qui doit être l'essentiel de la formation : les problèmes relatifs à la construction d'une carte, d'un document graphique efficace et utile ? L'étudiant doit acquérir les connaissances dont il aura besoin immédiatement à son entrée dans la vie active, quel que soit le domaine où il exercera son activité. Il a donc des bases minimales à acquérir, auxquelles peuvent être adjointes en option des spécialisations dans des domaines particuliers. Il s'agit donc de définir les limites du domaine d'activité du cartographe et les étapes d'une chaîne de travail. Si l'on considère la cartographie comme un outil de traitement des données, l'essentiel de l'enseignement doit porter sur le traitement qui permet de découvrir l'organisation de ces données — une étape de réflexion — et sur la conception du document graphique à communiquer — une étape de décision. A ces deux niveaux, ce sont les problèmes de visualisation, donc de grammaire graphique qui jouent le rôle le plus important (c'est aussi vrai en cartographie automatique). Aux deux extrémités de la chaîne, le cartographe doit intervenir dans la discussion sur la présentation des données, et connaître les possibilités et les contraintes des différentes techniques de réalisation, du dessin à l'impression.