1983
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Georges Macé, « La terre, les agriculteurs et les problèmes fonciers dans une région des marges armoricaines », Norois, ID : 10.3406/noroi.1983.4106
Cet article se propose d'examiner les relations entre des facteurs divers : propriété foncière, exploitations agricoles, marché des terres, pratiques du syndicalisme agricole... — La première partie présente les problèmes fonciers au lendemain de la Deuxième Guerre. La Mayenne reste une région de grands propriétaires bailleurs malgré l'éclatement de nombreux domaines. Les terres sont donc, pour l'essentiel, louées et le métayage encore couramment pratiqué. Les exploitations libres étant rares, la masse paysanne souffre d'une véritable « faim des terres ». — L'analyse des problèmes fonciers, entre 1950 et 1980, a permis de souligner deux traits. D'une part, la faible concentration du nombre des exploitations. D'autre part, la mutation des modes de faire-valoir avec la disparition du métayage et, surtout, la progression rapide de la propriété paysanne ; pour permettre aux agriculteurs d'éviter l'endettement foncier, la S.A.F.E.R. du Maine a tenté de mettre en œuvre des formes d'action nouvelles. — Depuis le début des années 1980, les problèmes fonciers se posent sous d'autres formes. Désormais le prix de la terre baisse, en francs constants ; le foncier n'est plus une valeur refuge et les capitaux l'évitent (on ne crée plus de G.F.A. « investisseurs »). Autre fait nouveau : la pression des hommes sur la terre s'atténue en raison d'une libération croissante de fermes par des agriaulteurs âgés et d'une diminution du potentiel de futurs exploitants.