1995
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Fernand Verger, « Slikkes et Schorres : milieux et aménagement », Norois (documents), ID : 10.3406/noroi.1995.6622
Le paysage des slikkes est commandé par leur géomorphologie étroitement dépendante de la granulométrie de leur matériel. Les slikkes entendues selon leur définition la plus restrictive, sont faites de vases très fines où la marée développe des réseaux dendritiques de chenaux. Les étendues intertidales faites de sédiments un peu moins fins, possèdent des réseaux moins hiérarchisés, présentant souvent des formes spécialiséees de flot et de jusant. Le paysage des schorres dont la pente peut être conforme ou contraire est commandé non seulement par la géomorphologie mais aussi par la végétation. La microfalaise qui limite certains schorres ne témoigne ni d'un mouvement positif ni d'un mouvement négatif de la mer, mais s'explique dans le cadre d'un « cycle de la vase » mis en évidence par André Guilcher : la vase libérée par le recul des microfalaises se sédimente sur la surface des schorres. L' aménagement de ces milieux autrefois convoités pour être convertis en polders fait une place nouvelle à la conservation de la nature et aux activités de loisirs : obervation des oiseaux, chasse, pêche. La mytiliculture et l'ostréiculture s'y développent sous des formes de plus en plus mécanisées.