1988
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Jérôme Henry et al., « Coût relatif capital-travail et substitution : existe-t-il encore un lien ? », Revue de l'OFCE, ID : 10.3406/ofce.1988.1148
Le ralentissement de la croissance économique intervenu après chacun des chocs pétroliers s'est accompagné en France d'une réduction simultanée des productivités du capital et du travail. Cette évolution, contradictoire avec les effets de substitution qu'auraient dû entraîner la forte montée des taux d'intérêts réels et la stagnation du salaire réel depuis le début des années quatre-vingt, explique notamment les difficultés à metttre en évidence un impact significatif du coût du capital sur l'investissement dans les estimations économétriques incorporant les années récentes. L'article montre que l'évolution des productivités moyennes des facteurs de production redevient compatible avec celle de leur coût relatif dès lors qu'on prend en compte deux effets : d'une part l'impact des délais d'ajustement du capital au ralentissement de la croissance et d'autre part la diminution des effets favorables de la mobilité intersectorielle des facteurs. Après avoir examiné différentes hypothèses relatives à l'importance des effets de substitution, on propose un bilan quantitatif des différents éléments susceptibles d'influencer l'évolution des productivités du travail et du capital. L'étude ne mettant pas en évidence de ralentissement marqué du progrès technique, la croissance potentielle de l'économie française devrait rester élevée.