1993
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Catherine Bruno et al., « Cycle réel, représentation VAR et ouverture de l'économie française », Revue de l'OFCE (documents), ID : 10.3406/ofce.1993.1329
A la suite des travaux fondateurs de Kydland et Prescott (1982) et de Long et Plosser (1983), la théorie du cycle réel (Real Business Cycle theory) propose une explication des fluctuations macroéconomiques conjoncturelles utilisant comme cadre de référence théorique le modèle néoclassique de croissance. La modélisation RBC permet une représentation simplifiée et fortement spécifiée de l'économie, représentation généralement soumise à validation quantitative par le biais de simulations stochastiques. Deux extensions récentes du paradigme RBC retiennent plus particulièrement notre attention dans cet article : la première concerne la prise en compte de la dimension économie ouverte des économies occidentales modernes ; la seconde permet l'introduction de facteurs de production autres que le capital et le travail dans la fonction de production. Notre objectif est ici de concilier ces deux développements récents de la théorie du cycle réel en modélisant la France comme une petite économie ouverte (i.e. sans influence sur le taux d'intérêt mondial), important de l'énergie faiblement substituable au capital national et à un prix également exogène. Sur un plan empirique, nous développons deux techniques de validation du modèle théorique : nous procédons à des simulations stochastiques et comparons les moments d'ordre deux théoriques — issus du modèle — à ceux observés — issus des données. Cette méthode de validation est couramment utilisée par les théoriciensdircycle réel. Nous étendons cette méthddede validation courante à la comparaison des fonctions de réponse à un choc du modèle RBC avec les fonctions de réponse à un choc estimées selon une représentation vectorielle autorégressive (VAR). Les principales limites de ce travail nous semblent de deux ordres. D'une part, le problème technique de non-stationnarité du modèle linéarisé d'une petite économie ouverte a été résolu en supposant que les titres nationaux et étrangers n'étaient pas parfaitement substituables, et ce en intégrant négativement le niveau absolu du stock d'actifs étrangers à la fonction d'utilité. Une telle hypothèse, de parson caractère « ad hoc », devra être abandonnée au profit d'une spécification plus explicite dans nos travaux futurs. D'autre part, le caractère peu convaincant de la comparaison des réponses aux chocs RBC versus VAR pose un problème plus général du traitement de la tendance stochastique dans la littérature RBC et de l'articulation valide cycle-tendance qu'elle permettrait.