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François Berthier, « Les jardins japonais : principes d'aménagement et évolution historique », Extrême-Orient, Extrême-Occident, ID : 10.3406/oroc.2000.1117
Au Japon, l'art des jardins est d'une rare richesse. Les plus anciens vestiges remontent au VIIe siècle, mais c'est à l'époque de Heïan (794-1185) que cet art s'épanouit : le palais impérial et les demeures des nobles s'ornent de grands jardins centrés sur un étang et plantés d'arbres fleurissant, verdoyant ou rougissant au rythme des saisons. Certains de ces jardins, attenant à des monastères bouddhiques, symbolisaient le paradis d'Amida. À l'époque Muromachi (1333-1572), apparaissent les jardins zen, qui sont de faible étendue et d'où sont exclus les eaux et les végétaux. Seules des pierres naturelles animent l'espace tapissé de sable. Puis, à l'époque Momoyama (1573-1602), naissent les jardins de thé, qui sont de dimension modeste et ont pour fonction de préparer les invités qui se rendent au pavillon où sera célébré la cérémonie du thé. Enfin, à l'époque d'Edo (1603-1867), sont créés de vastes jardins au milieu desquels est creusé un étang agrémenté d'îlots et de petits ponts. Un sentier serpentant parmi les arbres permet de faire le tour de la pièce d'eau et de découvrir nombre de sites reproduisant en miniature des paysages renommés du Japon.