2003
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Maria Chiara Migliore, « L'anthologie entre tradition et transformation : les recueils de poèmes en chinois au Japon (VIIIe-IXe siècle) », Extrême-Orient, Extrême-Occident, ID : 10.3406/oroc.2003.1164
Dans le Japon ancien, la langue chinoise était un élément indispensable à l'administration courante des affaires de l'État et au développement des relations diplomatiques avec la Chine et les autres pays du continent. La maîtrise du chinois, en outre, se développa tout naturellement jusqu'à produire des oeuvres littéraires, car la littérature était un instrument pour bien gouverner. La poésie, en particulier, conçue pour célébrer le souverain et le parfait ordre confucéen qu'il symbolise. De fait, la première anthologie poétique au Japon est un recueil de poèmes en chinois comme aussi les trois anthologies suivantes, compilées sur ordre impérial. Dans cet article, j'essaie de retracer les modalités de compilation des anthologies en chinois au VIII° et au IX° siècle, en les reliant au contexte socio-culturel du Japon ancien.