Pour une histoire de la traite des Noirs française : sources et problèmes

Résumé En Fr

Inspite of the works by people such as Vignols, G. Martin, Rinchon, etc., the history of the French slave-trade still has to be written. This can be done thanks to the archives from the admiralties, chambers of commerce, chartered companies and the colonies (kept in Paris or on the spot), to the private papers of ship-owners or slave-ship captains, not to mention sources to be found in foreign European countries and printed matter (books and newspapers) of the time. These various groups of documents allow for a set-out which must be organized according to a pattern taking into account the rhythm of the slave-trade : how many expeditions (just over 3000 in the 18th century), what tonnages, from which ports (the part played by Nantes is on the decline), how many slaves traded and where, where sold (more and more in St. Domingue) ; the impact the slave-trade had on Africa, life and death on board the slave-ships, the profits made by ship-owners and captains.

Malgré les travaux de Vignols, G. Martin, Rinchon, etc., l'histoire de la traite des Noirs française reste à écrire. Cela est possible grâce aux archives des amirautés, des chambres de commerce, des compagnies à monopole, des colonies (à Paris et sur place), aux papiers d'armateurs ou de capitaines négriers, sans parler des éléments pouvant se trouver dans les archives étrangères d'Europe, et des imprimés (journaux et livres) de l'époque. Les recoupements que permettent ces diverses catégories de documents doivent s'organiser en fonction d'une problématique qui envisagera les rythmes de la traite : combien d'expéditions (un peu plus de 3.000 au XVIIIe siècle), quels tonnages, de quels ports (la part de Nantes va en diminuant), combien de captifs traités, où, vendus où (à Saint-Domingue de plus en plus) ; l'impact de la traite sur l'Afrique, la vie et la mort à bord des négriers, les profits retirés par les armateurs et les capitaines.