Le mouvement colonial français et ses principales personnalités (1890-1914)

Fiche du document

Date

1975

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Persée

Organisation

MESR

Licence

Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.



Citer ce document

C. Andrew et al., « Le mouvement colonial français et ses principales personnalités (1890-1914) », Outre-Mers. Revue d'histoire, ID : 10.3406/outre.1975.1875


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

The French " colonial party " before 1914 was made up of some sixty different colonial societies. Some were general in their concern ; others concentrated on a particular region of the Empire. Some championed colonial expansion, usually for " nationalist" reasons ; others were more interested in colonial economic development. Some exerted a decisive influence on official policy ; others were almost totally insignificant. What held these disparate organizations together was their overlapping membership and leadership, the extent of which is fully shown. Although colonialist leaders were remarkably effective in exerting pressure on the government throughout the period under review, and during the Great War as well, they failed in their attempts, after 1900, to transform the colonial party into a mass movement. Most colonial societies had fewer than a thousand members before 1914, and their activists were in turn but a small minority of the total membership. There were probably no more than 500 genuine militants, of whom we have identified the 200 who seemed the most active in the movement. A strikingly high proportion of these 200 militants were deputies and senators. But they came overwhelmingly from the centre groups which formed successive government majorities ; and the other figures — administrators, academics, soldiers or businessmen — were also fairly typical representatives of their professions. In most instances, ail that distinguished them from their contemporaries was their belief in empire, a belief which usually stemmed from family connection or personal friendship, from an academic, literary or economic interest, or even from a chance political appointment or colonial posting. Many of our figures did have business interests, but these interests do not seem to have determined their support for colonial expansion, nor did businessmen dominate the colonial party.

Le mouvement colonial français avant 1914 était constitué d'une soixantaine de sociétés coloniales, les unes d'intérêt général, les autres consacrées à un secteur géographique déterminé. Les unes prônaient l'expansion coloniale, en général par nationalisme ; les autres s'intéressaient avant tout au développement économique. Certaines exercèrent une influence décisive sur la politique officielle ; d'autres furent pratiquement sans aucune importance. Ce qui regroupait ces associations si disparates en un ensemble, c'était l'appartenance des mêmes hommes à plusieurs sociétés, en particulier dans les instances dirigeantes ; ce phénomène est particulièrement mis en valeur ici. Si les chefs du mouvement colonial surent exercer une pression remarquablement efficace sur le gouvernement pendant toute la période considérée et encore pendant la Grande Guerre, leurs tentatives, après 1900, pour transformer le parti colonial en un mouvement de masse échouèrent. Avant 1914, la plupart des sociétés coloniales avaient moins de 1 000 membres ; et les membres actifs ne constituaient qu'une faible minorité de cet effectif. Le total des militants réels ne dut pas dépasser 500 ; les auteurs ont identifié les 200 personnalités qui semblent avoir eu le plus d'activité au sein du mouvement. Dans ce nombre, la proportion des parlementaires est élevée ; mais ils appartenaient avant tout aux partis du Centre qui formèrent les majorités de gouvernement successives. Les autres personnalités — administrateurs, professeurs, militaires, hommes d'affaires — étaient également assez représentatifs de leur profession. Au fond, ce qui les distinguait de leurs contemporains, c'était leur foi dans l'empire, une foi due à des relations familiales ou d'amitié, à des intérêts scientifiques, littéraires ou économiques, voire à une responsabilité politique ou coloniale plus ou moins accidentelle. Un bon nombre de ces militants avaient, il est vrai, des intérêts d'affaires, mais ces intérêts ne semblent pas avoir été déterminants dans leur soutien à l'expansion coloniale, et on ne peut pas dire que les hommes d'affaires aient dominé le mouvement colonial.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en