Une Approche des exportations de français de 1919 à 1930. Substitutions et concurrences

Fiche du document

Date

1976

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Persée

Organisation

MESR

Licence

Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.



Citer ce document

Jean-Claude Debeir, « Une Approche des exportations de français de 1919 à 1930. Substitutions et concurrences », Outre-Mers. Revue d'histoire, ID : 10.3406/outre.1976.1946


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

Exports of French money were gradually prohibited during the First World War, culminating in an Act of April 3, 1918. In spite of constant lobbying by the business interests, the Act was not repealed until January 10, 1928. Notwithstanding such prohibitions, capital was exported again after 1921, once war time accounts were settled. However, two important and lasting changes occurred at the time : short term crédits, which represented a small part of the capital before 1914, were the larger portion now, because non-repatriation of profits made in the export trade were being fed back into the System ; the trend towards less developed countries, as of pre-war time, was now switched to the main financial centres. Three stages can be noticed. From 1919 to 1926, due to post-war difficulties and reconstruction problems, although France was once again capable of exporting money, economically speaking (so the statistical tables show and authoritative sources say), most of the capital went to refunding war debts. The second period started in December 1926, when the Franc rate of exchange was steady : exchange control by the Banque de France allowed for a growing money export to 1928. Then in 1929-1930, the third period, capital flow was in the opposite direction : with a steady currency, France drew foreign capital seeking for safety ; however the modest returns on the continental investments induced prospecting overseas : an early " falling back " on the colonies.

Une réglementation interdisant les exportations de capitaux français avait été progressivement mise en place pendant les années de guerre ; la loi du 3 avril 1918 reprenant ces différentes interdictions en est elle ne sera abrogée, malgré de nombreuses pressions des milieux d'affaires, que le 10 janvier 1928. En dépit de cette législation, le mouvement d'exportation de capitaux recommença à partir de 1921, après deux années de liquidation du passif lié à la guerre. Mais deux changements importants et durables sont apparus, étroitement associés : les capitaux à court terme, qui représentaient une faible partie de l'ensemble des capitaux exportés avant 1914, constituent maintenant l'essentiel car c'est du non-rapatriement des sommes tirées de l'exportation des marchandises que se nourrit le mécanisme ; le mouvement, orienté surtout avant la guerre vers les pays industriellement moins développés, s'oriente maintenant vers les grandes places financières internationales. Trois périodes peuvent être distinguées. Une première, de 1919 à 1926, liée aux difficultés de l'après-guerre et de la reconstruction, pendant laquelle la France retrouve une possibilité économique d'exporter des capitaux, comme le montrent les statistiques et comme en témoigne l'opinion autorisée, mais où l'exportation se fait globalement en remboursement de la dette contractée pendant la guerre. Après la stabilisation de fait du franc en décembre 1926 commence une seconde période, où le contrôle par la Banque de France des mouvements de capitaux permet aux exportations de capitaux de s'accroître jusqu'en 1928. Les années 1929 et 1930 constituent une troisième période pendant laquelle les mouvements de capitaux s'inversent : la France, pays de monnaie stable, attire maintenant les capitaux en mal de de sécurité, mais le faible rendement de ces capitaux en métropole s'accompagne d'une prospection des placements possibles dans l'empire colonial, annonçant les solutions du « repli colonial ».

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en