1978
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
H. J. K. Jenkins, « Guadeloupe, savagery and émancipation : British comment of 1794-1796 », Outre-Mers. Revue d'histoire, ID : 10.3406/outre.1978.2127
L'article évoque la réaction des Anglais devant les premières années du régime de Victor Hugues en Guadeloupe, pendant la Révolution, à partir de la correspondance officielle et des principales publications de l'époque. C'est Victor Hugues qui a effectué l'abolition de l'esclavage à la Guadeloupe ; il a employé les révoltes serviles comme arme principale dans les autres colonies : deux facteurs de consternation pour les Anglais qui redoutèrent la destruction totale de leur système colonial. Donc, pour les Anglais, le régime de Victor Hugues avait quelque chose de «sauvage» et de «diabolique». L'action de Victor Hugues constituait une menace directe contre l'économie des colonies anglaises. En ce sens, l'intense guerre de course, organisée par lui à partir de juin 1796 (cf. H.J.K. Jenkins, «The Heyday of French Privateering from Guadeloupe, 1796-98», The Mariner's Mirror, 64, 1978, p. 245-250) fut presque un soulagement pour les Anglais, parce qu'elle marquait le retour à un style de guerre qui (bien que très dommageable) était bien connu avant l'arrivée de Victor Hugues.