Espoirs et déboires de l'immigration européenne à Madagascar sous Gallieni : de colonisation militaire

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1978

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Yvan-Georges Paillard et al., « Espoirs et déboires de l'immigration européenne à Madagascar sous Gallieni : de colonisation militaire », Outre-Mers. Revue d'histoire, ID : 10.3406/outre.1978.2128


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Résumé En Fr

What place was Madagascar to take from 1896 onwards in the French colonial empire, once pacified by General Gallieni ? The answer was left to Gallieni himself. Considering the country to be rather thinly populated, several schemes were thought out, including the settlement of small farmers in the milder Highlands. From 1898 onwards, as an experiment, Gallieni endeavoured to settle newly discharged soldiers, to become farmers and graziers there, with some subsidies. Among the soldiers who volunteered, 76 only were selected up to 1905 : the colonial budget could afford no more. No one succeeded brilliantly, several managed to keep body and soul together, quite a few naturalized. Now, from 1902 on, Gallieni gave up the idea of a European settlement in the Highlands : their rather poor soil was to be left to the native Betsileo and Merina. Besides, the soldier farmers could not grow or raise other products than the Malagasy, with whom it became more and more difficult to compete. Inspector general Picquié's on the spot mission (end of 1902-beginning of 1903) foretold the failure of the scheme : so the Colonial Office themselves would hear no more of it.

La place de Madagascar, «pacifiée» par Gallieni à partir de 1896, dans l'ensemble colonial français, n'est pas immédiatement évidente. Il revient donc à Gallieni de trouver la vocation de la nouvelle possession. Comme les Malgaches sont peu nombreux, divers projets de peuplement européen sont étudiés et Gallieni envisage l'installation de petits colons sur les Hautes Terres au climat modéré. A partir de 1898-1899, à titre d'expérience, il tente d'y fixer comme cultivateurs et éleveurs des soldats en fin d'engagement ; quelques subventions leur sont accordées. 76 volontaires sont agréés jusqu'en 1905 après une sélection sévère : chiffre modeste, mais les finances locales ne permettent pas plus. Sans aboutir à des réussites brillantes, une partie des entreprises vivotent, et beaucoup de soldats colons s'enracinent. Or, à partir de 1902, Gallieni renonce à une politique de peuplement européen des Hautes Terres ; leur sol est médiocre et Gallieni associe maintenant de plus en plus directement à la colonisation les habitants indigènes, Betsileo et surtout Merina. D'ailleurs les colons militaires ne sauraient envisager d'autres productions que celles des Malgaches, dont ils auront de plus en plus de mal à supporter la concurrence. Fin 1902-début 1903 séjourne à Madagascar la mission d'inspection Picquié, envoyée par le Ministre des Colonies ; Picquié prédit la «déconfiture» de l'expérience ; Paris la condamne donc aussi.

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