1996
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Stéphane Sirot, « Les conditions de travail et les grèves des ouvriers coloniaux à Paris des lendemains de la Première Guerre mondiale à la veille du Front populaire », Outre-Mers. Revue d'histoire, ID : 10.3406/outre.1996.3430
Entre les deux guerres, de nombreux ouvriers coloniaux vinrent travailler dans la France métropolitaine. La quasi-totalité d'entre eux étaient originaires d'Afrique du Nord, en particulier d'Algérie. L'exemple parisien montre qu'il s'agissait d'une maind'œuvre non qualifiée, mal payée, employée aux tâches les moins nobles et les plus rudes. En dépit de conditions de travail particulièrement médiocres, les coloniaux pratiquaient peu la grève, qui constituait pour eux une arme ultime, extrême, l'expression ponctuelle d'une protestation contre un ordre social qui les plaçait et les maintenait au dernier rang du monde ouvrier.