Le Portugal et la romanisation de la langue vietnamienne. Faut- il réécrire l'histoire ?

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1998

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Roland Jacques, « Le Portugal et la romanisation de la langue vietnamienne. Faut- il réécrire l'histoire ? », Outre-Mers. Revue d'histoire, ID : 10.3406/outre.1998.3600


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Résumé En Fr

The history of the first relations between Vietnam and the West in the 17 th century is dominated by the figure of the Jesuit Alexandre de Rhodes, a native of Avignon. He is currently credited with the création not only of the Vietnamese Christian community, but above ail of the alphabetic script of Vietnamese (« romanisation » or « quôc ngu »), which is used by everyone today and is a recognised vector of social progress. A close look at the sources, for the most part unpublished, should greatly challenge that traditional view. The creation of the quôc ngu can only be understood as by and large the work of the Portuguese, and it is part of a whole body of similar intercultural initiatives. The birth of Christianity in Vietnam should likewise be totally dissociated from the colonial question. Good use of the sources should be the fruit of a multilateral collaboration where, besides Vietnam, Portugal should have its place.

L'histoire des premières relations entre le Viêt-Nam et l'Occident au XVIIe siècle est dominée par la figure du jésuite Alexandre de Rhodes, natif d'Avignon. On lui attribue couramment la création, non seulement de la communauté chrétienne vietnamienne, mais surtout de l'écriture alphabétique du vietnamien (« romanisation », ou « quoc ngû »), aujourd'hui utilisée par tous et vecteur reconnu de progrès social. Un examen approfondi des sources, encore largement inédites, devrait remettre en cause cette lecture traditionnelle. La création du quoc ngû ne peut se comprendre que comme une œuvre avant tout portugaise, qui se situe dans un ensemble d'initiatives interculturelles semblables ; la naissance du christianisme au Viêt-nam est de même à dissocier totalement de la question coloniale. La mise en valeur des sources devrait être le fruit d'une collaboration multilatérale, où à côté du Viêt-nam le Portugal doit avoir sa place.

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