1999
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François Regourd, « Maîtriser la nature : un enjeu colonial. Botanique et agronomie en Guyane et aux Antilles (XVIIe-XVIIIe siècles) », Outre-Mers. Revue d'histoire, ID : 10.3406/outre.1999.3716
Au milieu du XVIIe siècle, les premiers colons se nourrissent des savoirs amérindiens et de l'expérience américaine de certains Européens pour survivre, alors que sont diffusées en France les premières descriptions de la flore caraïbe. Sous l'impulsion de Colbert, la monarchie organise la collecte d'informations et d'échantillons, tout en favorisant l'introduction de nouvelles plantes dans les colonies. Dans le dernier tiers du XVIIIe siècle, des jardins botaniques en Guyane et à Saint-Domingue permettent d'accroître l'efficacité de cette politique, en relation avec les jardins de l 'océan Indien, tandis que les colons, autour notamment des journaux locaux et du Cercle des Philadelphes, développent une activité intellectuelle qui se veut de plus en plus indépendante des institutions scientifiques royales.