1999
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Jean-Marc Regnault, « La survivance des institutions coloniales après 1945. L'exemple du Conseil Privé du Gouverneur des établissements français d'Océanie : l'occasion manquée de 1947 », Outre-Mers. Revue d'histoire, ID : 10.3406/outre.1999.3750
Après la guerre, la volonté des gouvernements français de rompre avec le système colonial traditionnel trouve rapidement des limites. Malgré la création d'une assemblée représentative élue, le gouverneur possède toujours des pouvoirs importants. Il consulte son Conseil privé, composé de membres désignés, ce qui apparaît vite comme contradictoire avec la démocratie. En 1947, les Établissements Français d'Océanie sont agités par des mouvements de révolte contre l'Administration française. Le Conseil privé devient la cible des attaques des populations locales, mais aussi de l'inspecteur des colonies Robert Lassalle-Séré. Les motivations sont pourtant différentes. L'inspecteur voudrait renforcer les pouvoirs du gouverneur. Le ministre de la France d'outre-mer préfère n'apporter aucune réforme. La déception des populations locales transforme les revendications contre une institution détestée en une contestation de la présence française. La figure emblématique de ce combat est Pouvanaa à Oopa, élu député en 1949.