2001
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Francis Koerner, « Réserves indigènes et périmètres de colonisation à Madagascar (1895-1960) », Outre-Mers. Revue d'histoire, ID : 10.3406/outre.2001.3839
Jusqu 'à la Première Guerre mondiale, les notions de lots de colonisation et de réserves indigènes ne sont pas liées. Galliéni met tout en œuvre pour trouver des périmètres de colonisation afin d'attirer les capitaux métropolitains. Les terres sont généreusement distribuées à des sociétés et des colons qui affluent de la Réunion, de Maurice et de la France. Cette façon de procéder atteint ses limites en 1907-1910. Le nouveau gouverneur général Victor Augagneur est obligé de créer des réserves afin de soustraire des terres à l'appétit des colons (Sambirano, Marovoay). La cohabitation devenant plus difficile, les réserves se multiplient après 1915. Nossi-Be sert de modèle et la région du Lac Alaotra devient zone-pilote en 1919. Par la suite la question agraire exige des aménagements dans toutes les régions de l'Ouest, souvent précipités par l'action des nationalistes. La « politique d'association » prône dès lors la juxtaposition des réserves et des périmètres de colonisation, les réserves devenant des réservoirs de main-d'œuvre.