Discourse and distortion : critical reflections on studying the Saharan slave trade

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2002

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Résumé En Fr

This article follows on recent literary influences in the study of history and historiography in suggesting that our understanding of the Saharan slave trade has been shaped by two nineteenth-century discourses : "abolitionism" and "orientalism". It argues that they intersected in the process of appropriating the trade in slaves into and across the Sahara for the Abolitionist movement, exemplified in the work of Sir Thomas Fowell Buxton, and continued to speak through the contemporary accounts of travelers and articles of journalists. An examination of some of the key twentieth century works on the subject, beginning with the influential books of E. W. Bovill, reveals their recurring language and concepts in the context of the larger evolving field of African History. Among other arguments put forward are the daims that : reinvigorated "orientalism" has ultimately decapitated Africa, simultaneously claiming for some undefined "Muslim World" both North Africa and much of the Sahara, and isolating 'sub-Saharan Africa' from Islam ; and reincarnated "abolitionism" has become the Atlantic world whose research agenda has gradually become that of America (and Afro-America) , evidenced in particular through the study of the Atlantic slave trade. The Saharan slave trade, as we currently understand it is the product of these powerful political and cultural developments and the discourses in which they continue to be articulated.

Cet article s'inscrit dans un courant de travaux récents en littérature ayant influencé la manière d'appréhender l'étude de l'histoire et de l'historiographie. Il suggère que notre compréhension de la traite trans-saharienné a été modelée par deux discours du XIXe siècle : l'abolitionnisme et l'orientalisme. L'auteur montre qu'ils se sont tous deux rejoints dans un processus de détournement des réalités de la traite trans-saharienne, qu'il s'agisse du mouvement abolitionniste illustré par l'ouvrage de Sir Thomas Fowell Buxton ou bien des récits de voyageurs et des articles de journalistes de l'époque. Un examen de quelques uns des travaux majeurs du vingtième siècle, en commençant par les ouvrages très remarqués d'E.W. Bovill, révèle la récurrence de ce type de langage et de concepts, alors même que le champ de l'histoire africaine s'est considérablement élargi. Parmi les autres arguments mis en avant dans ce type de discours figurent : l'assertion selon laquelle un "orientalisme" revigoré a finalement décapité l'Afrique ; l'idée d'un "monde musulman" indéfini comprenant à la fois l'Afrique du Nord et la plupart du Sahara, isolant ainsi "l'Afrique sub- saharienne" de l'Islam ; celle d'un abolitionnisme réincarné dans l'histoire du monde atlantique, étudié prioritairement à partir de l'Amérique (et de l'Afro-Amérique) , comme l'atteste en particulier l'étude de la traite atlantique. La traite trans-saharienne telle que nous l'entendons actuellement est le produit de ces puissants développements politiques et culturels et des discours dans lesquels ils continuent d'être articulés.

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