2015
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Soraya Laribi, « La jeunesse européenne en Algérie après les Accords d’Évian (mars-juillet 1962) : entre représentations, politiques d’encadrement et répression », Outre-Mers. Revue d'histoire, ID : 10.3406/outre.2015.5187
Les accords d’Évian sont signés le 18 mars 1962 par les autorités françaises et le Front de Libération Nationale (FLN). Toutefois, l’Organisation Armée Secrète (OAS) conteste ouvertement le cessez-le-feu proclamé le lendemain à midi en Algérie en effectuant une série d’attentats dans les villes fortement européanisées. Dans ce contexte, la jeunesse européenne d’Algérie représente un enjeu pour les signataires des accords d’Évian car elle forme le contingent et fait partie de l’électorat qui participera au référendum sur l’autodétermination, prévu le 1er juillet. Elle représente également un vecteur de contestation et l’OAS y recrute de nombreux adhérents. Les méthodes utilisées par les autorités françaises afin d’empêcher l’adhésion de la jeunesse européenne à cette organisation illégale sont plus ou moins radicales. Elles tentent de convertir les jeunes à la politique d’autodétermination en faisant une série de discours. Elles essaient aussi de les canaliser en organisant des arrestations. Cette politique est à son apogée avec l’application par le haut-commissaire de « l’opération Fouchet ».