1995
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Sophie Tymula, « Figures composites de l'art paléolithique européen », Paléo, Revue d'Archéologie Préhistorique, ID : 10.3406/pal.1995.1216
L'iconographie pariétale et mobilière paléolithique compte deux formes de représentations qui se distinguent par leur caractère particulier faisant intervenir simultanément l'Homme et l'Animal. Il s'agit des humains "bestialisés" et des "êtres composites" ainsi nommés par A. Leroi-Gourhan (1965, p. 67). Ces formes élaborées sont présentes aux différentes périodes de l'expression graphique pariétale et mobilière du Paléolithique supérieur européen, mais la pérennité de cet imaginaire transculturel est presque exclusivement occidentale. La place exacte de ces images au sein de la production artistique paléolithique a fait l'objet, depuis un demi- siècle, de nombreux débats traduisant la difficulté du préhistorien à évaluer la limite et les différences entre l'humain "bestialisé" ou l'animal humanisé et "l'être composite". L'auteur a tenté de réunir, par une description et une analyse précises des figurations, un ensemble de données mettant en évidence certaines particularités graphiques récurrentes. Elles ont justifié l'existence de deux types de conventions formelles distincts. Cette étude comparative a pour objectif de comprendre et de mettre en valeur la portée sémantique de ces deux catégories de représentations graphiques.