Flaked bone from a hyena den

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1996

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Paola Villa et al., « Flaked bone from a hyena den », Paléo, Revue d'Archéologie Préhistorique, ID : 10.3406/pal.1996.910


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Résumé En Fr

Ambiguities surrounding daims of early bone tools, based on the occurrence of minimally-modified bones, have arisen from the lack of clearly diagnostic criteria, the scarcity of analogue data and the selectivity of the sample chosen for study. The cave site of Bois Roche provides important analogue data on bone modifications of very large mammal bones by hyenas, thus complementing actualistic data on carnivore modifications, based primarily on cervids and small-sized bovids. Interpretation of the site as a hyena den is based on unambiguous contextual and taphonomic evidence (ceiling height, large number of coprolites, presence of deciduous hyena teeth, very high frequencies of gnaw marks, several hundred bone fragments bearing the distinctive features of partial digestion, abundance of relatively complete bone shafts). The faunal assemblage is dominated by large bovids (Bos/Bison) and equids. Among the most striking examples of bone modifications by hyenas are "bone tools" showing continuous, regular retouch on ends and sides of spirally-fractures shafts; pseudoretouches occur on the internal and on the external face of bones. Given recurring interpretations of humanly worked bones from caves were carnivore activity cannot be excluded (e.g. Vallonnet, Cueva Morin, Prolom II, etc.) we suggest that researchers no longer have the choice of producing such interpretations without the support of systematic taphonomic and contextual analyses of the whole assemblage.

A coté des outils sur os indubitables des gisements italiens, il existe beaucoup de cas pour lesquels se pose le problème de l'identification d'outillage à partir de pièces présentant un bas niveau de modification (par ex. les "outils en os" de Vallonnet, Cueva Morin, Prolom II etc.). Ces difficultés sont dues à l'absence de modèles interprétatifs de référence, à l'insuffisance de données actua- listes et aux procédures des archéologues qui ont étudié des pièces sélectionnées et non pas des assemblages complets. Les données actualistes issues des études des activités de carnivores ne permettent pas toujours de définir des critères diagnostiques précis puisque les référentiels actuels sont essentiellement constitués par des modifications sur restes osseux d'animaux de petite taille (cervidés ou bovidés de taille moyenne); dans les sites archéologiques, en revanche, il s'agit souvent de restes d'herbivore d'assez grande taille (Bos, Bison). Le site de Bois Roche a fourni un très abondant assemblage de restes osseux de bovidés de grande taille et d'équidés. L'exiguïté de la salle (qui la rend inhabitable par l'homme), l'abondance de coprolithes, d'os mâchés et de diaphyses relativement complètes, la présence de dents déciduales d'Hyène et de centaines d'esquilles partiellement digérées et régurgitées, montrent que la grotte était un repaire d'hyène. La fragmentation des restes osseux est importante et indique un mode de fracturation sur os frais. Plusieurs pièces avec encoches et pseudo-retouches montrent des ressemblances étonnantes avec les traces de percussion intentionnelle et une grande régularité des bords retouchés sur la face interne et externe des diaphyses. Il est clair que les carnivores du Pleistocene étaient parfaitement capables de "tailler" des os de grands herbivores (comme Bos et Bison) et de produire des "artefacts" très semblables à des outils lithiques. Il n'est donc plus possible d'accepter des interprétations d'outils en os peu élaborés si l'interprétation ne se fonde pas sur une analyse systématique des modifications et du contexte, sur l'étude taphonomique de l'assemblage complet et l'emploi de critères diagnostiques définis à partir de référentiels actuels et de sites archéologiques formés par des processus bien identifiés.

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