Rôle des processus naturels dans la constitution du site épipaléolithique et néolithique de la Duchère à Vaise (Rhône)/Epipaleolithic, Mesolithic and Neolithic occupations of the site of La Duchère at Vaise (Rhône) : the role of natural processes in the formation of the site

Résumé En Fr

Epipaleolithic, Mesolithic and Neolithic occupations of the site of La Duchère at Vaise (Rhône) : the role of natural processes in the formation of the site. Archaeological excavations at Vaise (Lyon, France) have revealed an Epipalaeolithic, Mesolithic and Neolithic site located on a terrace of the Saône river. The artifacts are included in the argillic horizon of a paleosol developed on loessic materials and buried under a Gallo-Romanish colluvium. The artifacts form a 60 cm thick sheet on average. The upper part of the sheet is mixed with fragmented Neolithic pottery and displays scarse anthropic structures (pits and gravel heaps). Mixing of Epipalaeolithic and Mesolithic artifacts in some areas, lack of refittings together with geomorphological evidence such as debris flow deposits containing artifacts and thin local levels of artifacts corresponding to a sedimentary bedding show that the whole sheet comes from the reworking of a previous Epipalaeolithic and Mesolithic site located upslope. The deposits form the substrate of a diffuse Neolithic occupation. Small charcoals collected in the argillic horizon have given three 14C dates between 4000 and 5000 B.P. This suggests that reworking was due to Recent Neolithic forest clearances. However an area has yielded probable remnants of a in situ Mesolithic occupation at the base of the paleosol, about 20 cm under the main artifact sheet. These lithic and bone remnants are dated of about 9500 B.P. and likely correspond to a settlement at the periphery of the main site.

Des fouilles archéologiques effectuées à Vaise, au nord de l'agglomération lyonnaise, ont mis au jour un site épipaléolithique, mésolithique et néolithique situé sur une terrasse de la Sâone, au pied d'un versant. Les artefacts sont inclus dans l'horizon argilique d'un paléosol développé sur des matériaux loessiques et fossilisé par des colluvions à graviers datant de la période gallo-romaine. Les artefacts forment une nappe d'une soixantaine de centimètres d'épaisseur en moyenne, dont la partie supérieure est mélangée à des céramiques néolithiques très fragmentées, associées à quelques structures (fosses et amas de galets). Le mélange d'objets épipaléolithiques et mésolithiques dans certains secteurs, l'absence totale de remontages et des évidences géomorphologiques, telles que la présence de coulées de débris contenant des artefacts et la présence locale de minces niveaux d'artefacts correspondant à des litages sédimentaires, montrent que l'ensemble de la nappe d'objets dérive du remaniement sur la pente d'un site épipaléolithique et mésolithique localisé plus haut sur le versant. Ces dépôts ont servi de substratum à une occupation néolithique peu dense. La présence de petits charbons de bois dispersés dans l'horizon argilique, qui fournissent des dates voisines, comprises entre 4000 et 5000 ans B.P., suggère que le remaniement du site est lié à des essartages d'âge néolithique récent. Un secteur du site a néanmoins livré les témoins probables d'une occupation mésolithique in situ la base du paléosol, à une vingtaine de centimètres sous la nappe principale de vestiges. Ces quelques restes lithiques et osseux, datés d'environ 9500 ans B.P., correspondaient probablement à une installation en périphérie du site principal.