1999
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Gil J. Stein, « Material Culture and Social Identity : the Evidence for a 4th Millennium BC Mesopotamian Uruk Colony at Hacinebi, Turkey », Paléorient, ID : 10.3406/paleo.1999.983
La prise en considération, dans les études archéologiques effectuées, des interactions possibles entre colonies et communautés locales nécessite de bien comprendre les rapports qui peuvent exister entre la culture matérielle et d'autres formes d'identité sociale. Les composantes de la culture matérielle étrangère dans des établissements indigènes peuvent être le reflet d'échanges, de l'émulation ou de différences ethniques entre les groupes colonisateurs et les communautés locales. Établir la présence de colonies et reconstruire l'organisation des interactions des cultures est particulièrement important en ce qui concerne l'expansion urukéenne qui est considérée comme étant le premier réseau colonial connu à travers le monde. Cet article présente une définition des colonies telle qu'elle peut se dessiner à travers le croisement des cultures et, par ailleurs, suggère des moyens de distinguer les signatures laissées par le commerce, l'émulation et la colonisation. En se fondant sur ces critères, les données recueillies dans la vallée de V Euphrate sur le site de Hacinebi (SE de la Turquie) montrent que les objets mésopotamiens urukéens présents proviennent d'une colonie ethniquement distincte se trouvant à l'intérieur de l'établissement local anatolien.