New Approaches to a collective grave from the Umm An-Nar Period at Hili (UAE)

Résumé En Fr

In the Oman peninsula, the Umm an-Nar circular tombs, easily seen in the landscape because of their monumental architecture, have usually been robbed for building stones and for their objects. This was not the case for a pit-grave discovered at Hili (United Arab Emirates) in 1984, which presented a stratigraphy nearly 2 meters deep, with 4 phases of main funeraiy deposits dating to the end of the Umm an-Nar period (ca 2 200-2 000 ВС). Such a stratigraphie depth is unknown in the collective tombs of the Near East (or in France), where funerary deposits are never deeper than 50 cm. On the resumption of excavations in 1 998, the main objective was to record local funerary practices, using the latest techniques for excavating collective tombs, never before applied in this part of the world. The grave contained the remains of a large number of individuals, easily exceeding 500, most of which were primary burials. The biological study has provided information on the composition and state of health of the buried population. The mortality profile corresponds to that of a so-called traditional population, in this case agricultural and village-dwelling. A parallel analysis of the economic and social structures of the population, based on the study of craft production, particularly pottery and funerary architecture, was also undertaken. The study of the pottery includes experimental reconstruction.

Dans la Péninsule d'Oman, les tombes circulaires de la période Umm an-Nar, facilement repérables dans le paysage car d'architecture monumentale, ont été le plus souvent pillées pour récupérer pierres de construction et objets. Ce n 'est toutefois pas le cas d'une fosse funéraire découverte à Hili en 1984 (Emirats Arabes Unis) qui présente une stratigraphie de 1,70 m d'épaisseur, avec 4 phases de dépôts principales datant de la fin de. la période (vers 2 200-2 000 av. J.-C). Cette puissance stratigraphique est inédite au Moyen- Orient (mais aussi en France), où les dépôts funéraires n 'excèdent jamais 50 cm d'épaisseur dans les sépultures collectives. La reprise de cette fouille en 1998 eut pour objectif de documenter les pratiques funéraires locales, les techniques actuelles de fouille de sépultures collectives n 'ayant pas été encore appliquées dans cette région du monde. La fosse contient les restes d'individus très nombreux, avec un nombre excédant largement 500 ; il s 'agit pour l 'essentiel d'inhumations primaires. L 'étude biologique a permis de préciser la composition et l 'état sanitaire de la population inhumée, la mortalité correspondant à celle d 'une population dite traditionnelle, en l'occurrence celle d'une population agricole et villageoise. Une analyse de la structure économique et sociale de cette population a été entreprise en parallèle, fondée sur l 'étude des productions artisanales, notamment la poterie, mais aussi de l 'architecture funéraire. L 'étude de la poterie fait appel à des reconstitutions expérimentales.