1988
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Claude Millon et al., « Les jeux olympiques d'Antioche », Pallas. Revue d'études antiques, ID : 10.3406/palla.1988.1594
ceux de Pise. Grâce à Libanios et à Malalas, nous sommes assez bien renseignés sur les J.O. d'Antioche. Créés sous Auguste, ils seront célébrés jusqu'au 6° siècle de notre ère. Au 4° siècle, ils conservent leur caractère de cérémonie religieuse. Les épreuves sportives sont accompagnées d'autres types de spectacles, qui se déroulent dans l'amphithéâtre, â l'hippodrome ou au théâtre. Les épreuves athlétiques ont lieu â Antioche même, dans le xyste et dans le plèthre, et à Daphnê, dans le stade. Les grandes familles curiales assurent par roulement l'organisation et le financement, selon le système des liturgies. Le sophiste Libanios s'est élevé contre les initiatives qui tendaient à augmenter le nombre des places assises dans le plèthre. Toute son argumentation repose sur le fait que dans le plèthre se déroulaient les épreuves éliminatoires, auxquelles, selon lui, ne devait assister qu'un tout petit nombre de spectateurs, de manière à conserver le caractère religieux de cette phase préliminaire des Jeux et à protéger le juge des pressions de la foule. Le sophiste entend sauvegarder l'antique tradition hellénique et se heurte à la plupart de ses concitoyens, qui considèrent que les Jeux sont surtout l'occasion, à la manière romaine, d'offrir des spectacles à la foule.