L'Ecphrasis et la notion de description dans la rhétorique antique

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1994

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Jean-Pierre Aygon, « L'Ecphrasis et la notion de description dans la rhétorique antique », Pallas. Revue d'études antiques, ID : 10.3406/palla.1994.1337


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Résumé En Fr

The notion of ecphrasis does not exactly correspond to what our literary tradition habitually means by « description ». As a matter of fact, and notably since G.H. Lessing who radically opposed narration to description in his Laocoon, it is the referent which essentially serves to discriminate one from the other : the former represents actions and events in their chronological order of occurence while the latter describes objects or characters. For the theoreticians of Antiquity, on the contrary, the ecphrasis is solely defined by its power of visualisation and by the slowing down of narration which helps create that power, whatever the referent may be, while this type of text need not present the static aspect of a simultaneous vision or of a « picture ». Lastly, it would seem that the « ecphrasis of actions » was, posibly from the 2nd century B.C. down to the 3rd century A.D. the more prestigious form.

La notion d'ecphrasis ne correspond pas exactement à ce que l'on entend couramment, dans notre tradition littéraire, par « description ». En effet, notamment depuis G.H. Lessing qui a opposé radicalement la narration à la description dans son Laocoon, c'est le réfèrent qui sert essentiellement à les distinguer l'une de l'autre : la première représente dans leur déroulement chronologique des actions et des événements, tandis que la seconde décrit des objets ou des personnages. Au contraire, pour les théoriciens anciens, l'ecphrasis est seulement définie par sa force de visualisation et par le ralentissement de la narration qui la produit, quel que soit le réfèrent, sans que ce type de texte ait nécessairement l'aspect statique d'une vision simultanée ou d'un « tableau ». Il semblerait enfin que ce soit 1'« ecphrasis d'actions » qui en ait été, sans doute dès le ne siècle av. J.-C. et jusqu'au lue siècle ap. J.-C, la forme la plus prestigieuse.

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