Euripides' Medea : Vengeance, Reversal and Closure

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1996

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Charles Segal, « Euripides' Medea : Vengeance, Reversal and Closure », Pallas. Revue d'études antiques, ID : 10.3406/palla.1996.1392


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Résumé En Fr

This article examines how the paradoxical aspects of Medea's character point to one of the fundamental issues of Athenian tragedy, the definition of feminine nature and the ambigous role of women in the polis. The central point of that ambiguity lies in the way in which Medea joins together motherhood and a capacity for murder, the weakness of a forsaken wife and the all but divine power to unleash fierce, frightful revenge. Medea stands not only for the ambiguous condition of woman in the city and the virilocal house, but also for the difficulty to determine into definitive categories the physis, the essential nature of woman. It is the denouement in particular which in concrete terms sets the problem of violence in relation with Medea's amgiguity. In the role of goddess ex machina Medea heralds the foundation of a future ritual, but at the same time precludes lamentation, which is conventionally the masculine role in tragedy. The contrast between the acute feelings of pain presented on the stage and the forthcoming rites in Hera Akraia's shrine presents a fairly strong anti-cathartic theatrical show and points to the difficulty of solving the problem of violence which feminine nature introduces into the heart of the city. In more inclusive terms the play offerts a reflection on tragedy as a cultural form meant to represent and confront the shocking effects of violence.

Cet article examine comment les aspects paradoxaux du caractère de Médée indiquent un des problèmes fondamentaux de la tragédie athénienne, la définition de la nature féminine et le rôle ambigu de la femme dans la polis. Le point central de cette ambiguïté est la manière dont Médée met ensemble maternité et capacité meurtrière, la faiblesse d'une femme abandonnée et le pouvoir à peu près divin de déchaîner une vengeance violente et terrible. Médée ne représente pas seulement la condition ambiguë de la femme dans la cité et dans la maison virilocale, mais aussi la difficulté de fixer en catégories définitives la physis, la nature essentielle, de la femme. C'est le dénouement en particulier qui pose en termes concrets le problème de la violence en rapport avec l'ambiguïté de Médée. Dans le rôle d'une déesse ex machina, Médée annonce la fondation d'un rituel futur, mais à la fois elle empêche la lamentation, ce qui est le rôle conventionnellement masculin dans la tragédie. Le contraste entre les sentiments vifs de douleur sur la scène dans le présent et les rites futurs dans le sanctuaire d'Héra Akraia nous présente un spectacle théâtral anti-cathartique assez fort et indique la difficulté de résoudre le problème de la violence que la nature féminine peut introduire au centre de la cité. Dans des termes plus inclusifs, la pièce offre une réflexion sur la tragédie elle-même en tant que forme culturelle destinée à représenter et à confronter les effets choquants de la violence.

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