1997
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Claude Domergue et al., « L'apparition de normes dans le commerce maritime romain : le cas des métaux et des denrées transportées en amphores », Pallas. Revue d'études antiques, ID : 10.3406/palla.1997.1427
L'étude des lingots de plomb romains issus des mines d'Hispanie suggère qu'à la fin de la République et sous le Haut-Empire, alors que le commerce maritime connaît un développement sans précédent, il existe un poids standard de référence (100 livres), peut-être lié à des normes fiscales ; les entorses faites à la valeur de ce poids de référence ne se justifient pas facilement. Pour les amphores, il en va autrement : la contenance des Dressel 1 , utilisées pour le transport du vin italien au 1er siècle avant notre ère, montre que leurs fabricants se sont efforcés de faire coïncider le volume de l'amphore avec l'unité de capacité de même nom, l'amphora (ou quadrantal : 26, 26 1), mais sans pouvoir toujours y parvenir. Quant aux amphores Dressel 20, qui servaient à commercialiser l'huile de Bétique, le poids de leur contenu a crû constamment, jusqu'à l'époque antonine où il tend vers 216 livres, un chiffre dont Rodriguez Almeida a bien montré qu'il facilitait les comptes commerciaux.