1999
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Francis Trépardoux et al., « Origine et historique du mot thé : Son extension pour désigner diverses infusions », Revue d'Histoire de la Pharmacie, ID : 10.3406/pharm.1999.4744
Origine du mot thé, son extension pour désigner diverses infusions. Couramment le mot thé désigne une boisson, sa matière première végétale ainsi que la plante qui le produit. Au cours du VIIe siècle s'impose la prononciation chinoise - cha - pour désigner sélectivement le théier, en même temps que son écriture est modifiée pour lui donner une spécificité qui s'applique également à d'autres boissons chaudes infusées. En Europe, durant le XVIIe siècle, l'usage du thé importé de Chine s'étend rapidement dans les populations citadines. Appartenant à la langue vulgaire des commerçants du Fou-Kien, c'est le phonème - té - qui s'impose en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, en Allemagne et en France, donnant tea, Tee et thé. Jusqu'ici considérée par les médecins comme néfaste pour l'estomac, la consommation très large des infusions chaudes s'étend durant le XVIIIe siècle à de nombreuses plantes médicinales qui bien souvent prennent le nom de thé, tels le thé suisse (labiées), le thé d'Europe (véronique) ou simplement le thé de tilleul. Venu de Chine, l'usage du thé a modifié le comportement des Européens.