2000
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Bernard Beck, « Jardin monastique, jardin mystique. Ordonnance et signification des jardins monastiques médiévaux », Revue d'Histoire de la Pharmacie, ID : 10.3406/pharm.2000.5121
Jardin monastique, jardin mystique Dans la pensée médiévale, la nature n'est que le reflet des réalités divines. Le jardin est donc chargé d'un sens symbolique qui dépasse son utilité matérielle. Les abbayes juxtaposent le potager (hortulus), le verger (pomarius), le jardin médicinal (herbularius) où les simples utilisés par la pharmacopée médiévale sont chargés du sens que leur a donné la théorie des signatures. L'espace monastique renferme aussi le cloître dont la disposition exprime les aspirations spirituelles des moines. Les fleurs, lys et rose, y symbolisent les vertus. Quelques abbayes ont construit à la fin du Moyen-Âge un hortus conclusus, petit jardin clos de murs qui renvoie à l'image du Jardin de Marie des peintres et enlumineurs des XIVe et XVe siècles.