2001
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François Chast et al., « Parmentier et le sucre de raisin », Revue d'Histoire de la Pharmacie, ID : 10.3406/pharm.2001.5212
Parmentier et le sucre de raisin. Deux documents inédits précisent les conditions dans lesquelles, durant le Blocus continental, A.-A. Parmentier s'employa à développer l'usage du sucre de raisin, d'une part au profit de l'économie nationale et d'autre part au sein même des hospices civils de Paris. Dans un billet qu'il adresse au secrétaire général du Conseil général d'administration des hospices le 22 décembre 1809, il demande que le miel soit remplacé par le sucre de raisin dans les préparations pharmaceutiques. Raison lui sera donnée si l'on considère la courbe de consommation du miel, qui disparaît pratiquement de l'usage hospitalier en quelques années. Quant à la lettre qu'il adresse à un préfet, le 18 juillet 1810, elle précise les arguments avec lesquels il souhaite que la promotion du sucre de raisin soit assurée dans les provinces. Il fait également de son interlocuteur préfectoral un relais d'information qui lui permettra de mieux connaître les trésors d'ingéniosité que les uns et les autres pourront déployer dans le sens qu'il souhaite. Ces documents sont démonstratifs du caractère enthousiaste, persuasif et autoritaire de Parmentier, qui lutte jusqu'à sa mort en faveur de ce substitut du sucre de canne. Malgré ces efforts, c'est le sucre de betterave qui prendra l'avantage dans l'opinion d'une part croissante d'agronomes au détriment du sucre de raisin.