L'implantation des pharmacies à Paris et dans sa banlieue de 1803 à 1850

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2004

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Francis Trépardoux, « L'implantation des pharmacies à Paris et dans sa banlieue de 1803 à 1850 », Revue d'Histoire de la Pharmacie, ID : 10.3406/pharm.2004.5678


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Résumé En Fr

The establishment of community pharmacies in Paris and the suburbs from 1803 to 1850. In the city of Paris, the number of pharmacies was 116 in 1803, and came to 371 in 1850. In the villages included in the department of the Seine, 74 pharmacies were created. The origin of this dramatic increase can be related to the new law « 21 germinal an XI » 1803, ruling the pharmaceutical practice in France, by creating the School of pharmacy of Paris and the pharmacist degree. This new frame enabled a broader access to this profession, recruiting young people originating from the country as well as from Paris. The important urban extension of the town started from 1820 and reached the suburbs in 1840, with approximately doubling its population within 1800 to 1855. The ratio was one pharmacy for 4 230 inhabitants in 1806, passing to one for 2 680 in 1852. Specific figures are given for different part of the city, and the suburban area. All of them are taken from the records of the « Préfecture de Police du département de la Seine » (Paris). This study enlightens the way how the French pharmacists contributed to modernize the health structures in relation with the scientific progress and the economic development coming from the industrial revolution.

Pour la ville de Paris durant cette période, le nombre des pharmacies ouvertes est passé de 116 à 371. Dans les communes rurales du département de la Seine, 74 pharmacies ont été créées. Les origines de cette croissance spectaculaire sont d'une part la création de l'École de pharmacie, rue de l'Arbalète, et celle du diplôme de pharmacien inclus dans la loi du 21 germinal an XI-1803, et d'autre part la forte extension urbaine observée après 1820 dans l'espace limité par les grands boulevards et le mur de l'octroi, la Madeleine, l'Europe, la Nouvelle-Athènes, Saint- Vincent de Paul, faubourg Saint- Martin, faubourg du Temple, Popincourt. Les villages de la première couronne inclus dans l'enceinte de Thiers, Vaugirard, Grenelle, Auteuil, Passy, Les Ternes, Les Batignolles-Monceaux, Montmartre, La Chapelle, La Villette, Belleville, Charonne, Bercy et le Petit-Montrouge possédaient en moyenne trois pharmacies ouvertes en 1845. En 1806, on comptait une pharmacie pour 4 230 habitants. Ce chiffre a été abaissé à une officine pour 2 680 habitants en 1852. L'ensemble des chiffres analysés provient des archives administratives de la préfecture de Police du département de la Seine. En conclusion, il est possible de dire que la loi de Germinal a permis d'étendre et de moderniser les ressources sanitaires, et qu'elle a donné une impulsion nette au mouvement libéral de la profession pharmaceutique et à son commerce, dans Paris comme dans les communes de banlieue.

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