2008
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Michèle Nicolas, « Le Marché aux drogues de Constantinople », Revue d'Histoire de la Pharmacie, ID : 10.3406/pharm.2008.21979
Longtemps un des hauts lieux de la médecine et de la pharmacopée orientales, le Marché Égyptien d’Istanbul abritait sous ses coupoles les droguistesapothicaires (aktar) les plus renommés, ainsi que des herboristes, des marchands de parfums et des négociants en coton. Il fut un des grands centres, avec celui de Bursa, du commerce des plantes, drogues et épices exotiques, rares et coûteuses. Les marchandises étaient déchargées le long de la rive méridionale de la Corne d’Or. Les voyageurs, qui découvraient avec émerveillement toutes les senteurs de l’Orient, les drogues aromatiques, les effluves mystérieuses et les parfums grisants, furent séduits et l’ont longuement décrit dans leurs ouvrages, l’appelant le plus souvent Marché aux drogues de Constantinople. De nos jours, les marchands d’épices (baharatçı), qui occupent encore cette galerie marchande, proposent à une clientèle fidèle un vaste choix de produits aromatiques, des spécialités-maison et des remèdes traditionnels.