Séjours d’études de professeurs et d’élèves de la Faculté de pharmacie de "Saint-Jacques-de-"Compostelle (Espagne) à Paris (1900-1936)"

Résumé En Fr

In the early twentieth century, if there were an European Capital of biomedical research, it was definitely Paris. It was in this city where microbiology was born in the 19th century due to the crucial influence of Louis Pasteur. In 1888 he founded the Pasteur Institute in Paris where the rabies vaccine, that Pasteur himself had discovered in 1885, was administrated. This institution was also a place to continue his research on infectious diseases and to disseminate its findings. It is a private non-profit state-approved foundation that has attracted along the years many scientists from France and abroad who have been traditionally called «pasteuriens » . So it was a world reference centre which has produced important scientific discoveries at a rapid pace and where resources both material and human, were abundant. The Pasteur institute therefore became one of the favourite research facilities of teachers and students from Spanish universities during the first third of the twentieth century, thanks to new regulations that encouraged training abroad. Scholarship policy promoted by the Spanish Government by an organization called Junta para la Ampliación de Estudios e Investigaciones Científicas (Council for Higher Studies and Scientific Research from, 1907 to 1936) formed scientists abroad. The Faculty of Pharmacy of Santiago de Compostela sent some of its members to the French capital between 1905 and 1933. We found that the vast majority chose the Pasteur Institute to conduct the studies of biological chemistry and drug synthesis, but always dependent of the Faculty of Pharmacy of Paris. Our study focuses on teachers and students who went to Paris, the dates, the course of their scientific stay and how these studies influenced their later work, once they returned to the Faculty of Pharmacy of Santiago de Compostela.

Au début du XXe siècle, s’il existait une capitale européenne de la recherche biomédicale, c’était certainement Paris. C’est dans cette ville à la fin du XIXe siècle que la microbiologie était née de la main de Louis Pasteur. En 1888, il fonda l’Institut Pasteur de Paris afin de procéder aux vaccinations contre la rage – vaccin qu’il avait découvert en 1885 –, pour poursuivre la recherche sur les maladies infectieuses et la diffusion de ses découvertes. C’était une fondation privée, à but non lucratif et reconnue d’utilité publique, ce qui a attiré des scientifiques de France et d’autres pays qu’on appellera les pasteuriens. C’était donc un centre de référence dans le monde entier, qui a produit d’importantes découvertes scientifiques à un rythme rapide et où les ressources, matérielles et humaines, ont été abondantes. L’Institut Pasteur est devenu l’une des destinations préférées des enseignants et élèves des universités espagnoles pendant le premier tiers du XXe siècle, grâce aux nouveaux règlements qui favorisaient la formation à l’étranger. La politique de bourses d’études promues par le gouvernement espagnol à travers un organisme appelé Junta para la Ampliación de Estudios e Investigaciones Científicas (Conseil des hautes études et de la recherche scientifique, 1907-1936) forma des scientifiques à l’étranger. La Faculté de pharmacie de Saint-Jacques-de-Compostelle envoya certains de ses membres dans la capitale française entre 1905 et 1933. Nous avons constaté que la grande majorité a choisi l’Institut Pasteur pour réaliser les études de chimie biologique et de synthèse de médicaments, mais en dépendant toujours de la Faculté de pharmacie de Paris. Notre étude porte sur ces enseignants et étudiants compostelans qui se rendirent à Paris, les dates de leurs séjours, le déroulement de leur séjour et comment ces études ont influencé leurs travaux postérieurs, à leur retour à la Faculté de pharmacie de Saint-Jacques-de-Compostelle.