2016
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Loïc Leclercq, « Guislain Decrombecque (1797-1870) et Alfred Wagon (1849-1928) à l’origine de la carrière d’Auguste Béhal (1859-1941) ? », Revue d'Histoire de la Pharmacie, ID : 10.3406/pharm.2016.23245
Auguste Béhal (1859-1941), maître de conférences à la Sorbonne, puis professeur à l’École de Pharmacie de Paris, suscita de nombreuses vocations parmi ses étudiants (Blaise, Delaby, Delépine, Detoeuf, Fourneau, Sommelet, Tiffeneau, Valeur, etc.) Pourtant, si Béhal est bien à l’origine de la carrière de nombreux de ses élèves, pourquoi va-t-il embrasser la vocation de chimiste organicien ? Ce choix est sans nul doute dicté par la rencontre d’Adolphe Wurtz (1817-1884) et de Charles Friedel (1832-1899), qui ont fait murir en lui une passion pour la recherche. Cependant, pourquoi va-t-il choisir d’étudier la pharmacie, lui, qui n’était que le fils d’un petit cultivateur et fabricant d’huile, issu d’une petite bourgade campagnarde de 2 500 habitants (Lens) où les mines et l’industrie carbochimique n’étaient pas encore présentes ? La réponse se situe dans le contexte historique particulier de la ville de Lens entre 1850 et 1900. Au travers des biographies de Guislain Decrombecque (1797-1870), agronome, et d’Alfred Wagon (1849-1928), pharmacien de 2nde classe, nous esquisserons en quoi ces deux figures lensoises ont contribué directement et indirectement à la carrière de Béhal.