Schopenhauer et le volontarisme. Aux sources de Nietzsche

Fiche du document

Date

1976

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Persée

Organisation

MESR

Licence

Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.



Citer ce document

Jozef Van de Wiele, « Schopenhauer et le volontarisme. Aux sources de Nietzsche », Revue Philosophique de Louvain, ID : 10.3406/phlou.1976.5895


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

In this article Schopenhauer is presented as « a crisis and a metamorphosis » of metaphysics. We have concentrated on the significance of his voluntarism, the key-concept of his philosophy, which, moreover, is one of Nietzsches sources and a unique link between Nietzsche and Kant. First we have studied the meaning of representation, which must, according to Schopenhauer, be conceived as Kant conceived it and is dominated by phenomena. Furthermore we analysed his concept of will, which bears only an outward resemblance to that of Kant. For both of them, certainly, will means the « thing in itself », but a world of difference separates the metaphysical spiritualism of Kant from the metaphysical naturalism of Schopenhauer. For the latter will is the body, it is « unique », known by affectivity and characterized by an internal and inescapable struggle. The pages devoted to the ethics have, as their only purpose, the highlighting of the negation of life and the condemnation of the will to live, which, in a somewhat paradoxical fashion, are part and parcel of Schopenhauer's voluntarism. It seems to us that a comparison between Schopenhauer and Nietzsche is indispensable for any study in depth of the hermit of Sils-Maria. Nor should this be confined to the positive influences. It is also important to take account of those theses of Schopenhauer which provoked violent reactions on the part of Nietzsche.

Dans cet article la pensée de Schopenhauer est vue sous l'angle d'« une crise et d'une métamorphose » de la métaphysique. Nous nous sommes attaché à la portée de son volontarisme, le concept-clef de sa philosophie, par lequel il figure d'ailleurs à la fois comme source de Nietzsche et comme chaînon unique entre ce dernier et Kant. De ce point de vue nous avons tout d'abord étudié le sens de la représentation, conçue à la façon de Kant et dominée par la phénoménalité. Ensuite nous avons traité longuement de la volonté, qui ne présente que des ressemblances très formelles avec celle de Kant. Elle est pour les deux philosophes la « chose en soi », mais un monde sépare le spiritualisme métaphysique de Kant du naturalisme métaphysique de Schopenhauer. Pour ce dernier la volonté est corps; elle est connue par l'affectivité et, quoique « une », voire « unique », elle se caractérise par une guerre intestine et inéluctable. Les pages consacrées à l'éthique n'ont d'autre but que de mettre en lumière l'idéal de négation de la vie et de condamnation du vouloir-vivre, qui font corps avec le volontarisme schopenhauerien de façon quelque peu paradoxale. La confrontation de Schopenhauer et de Nietzsche nous semble indispensable à un approfondissement valable de Nietzsche. Encore s'agit-il de ne pas se limiter aux influences positives, mais de prendre aussi en considération ce qui dans Schopenhauer a amorcé les virulentes réactions nietzschéennes.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en