1978
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Fernand Van Steenberghen, « Le mythe d'un monde éternel », Revue Philosophique de Louvain, ID : 10.3406/phlou.1978.5979
Dans deux études antérieures, l'auteur a montré que, si l'argument de S. Bonaventure basé sur la notion de création ex nihilo est sans valeur pour établir l'impossibilité d'un monde éternel, ses arguments fondés sur l'impossibilité de l'infini en acte sont irréfutables. Dans ce nouvel article, il répond aux critiques formulées par un recenseur anonyme de la Rassegna di letteratura tomistica et par le Professeur A. Zimmermann. Mettant en lumière les variations de S. Thomas sur la notion d'infini en puissance et sur l'impossibilité de l'infini en acte, il maintient que toute série infinie est irréalisable et que, dès lors, l'hypothèse d'un monde éternel, impliquant une série infinie d'événements accomplis, entraîne de manifestes contradictions. Seul le prestige extraordinaire d'Aristote peut expliquer que S. Thomas ait défendu la possibilité d'un monde éternel, alors qu'il avait exclu, avec sa lucidité habituelle, tout infini en acte.