Les « muches », une résistance rurale collective durant les XVIe et XVIIe siècles. Étude des souterrains aménagés du canton de Villers-Bocage (Somme)

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2001

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Bernard Petit, « Les « muches », une résistance rurale collective durant les XVIe et XVIIe siècles. Étude des souterrains aménagés du canton de Villers-Bocage (Somme) », Revue archéologique de Picardie, ID : 10.3406/pica.2001.2299


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Résumé En Fr

The mysterious subterranean facilities in Picardy have been the subject of passionate research for nearly two centuries. Until the last seventies, the problem could only be studied from previous written sources, but now further advances can made thanks to increasing wealth of archaeological data. To be considered in the countryside is a substantial number of underground facilities known a "muches" (hideout), the earliest of them dating back to the second half of the XVIth century and the first half of the XVIIth century, as confirmed by written sources, graffiti and archeological data. They were rationally created, in an original style : long tunnels with branching-off corridors, lined with rooms with varied fittings. They witness both the courage and adaptability of local people repeatedly subjected to the looking and other exactions of belligerent groups roaming the country. Reinstating their usefulness into the historical context of the past brings to light and hitherto little-khown aspect of rural life.

Les souterrains aménagés de Picardie constituent un milieu mystérieux qui passionne les chercheurs depuis près de deux siècles. La problématique qui, jusqu'aux années 1970, ne pouvait être abordée que par le biais de textes anciens, peut l'être aujourd'hui à travers une documentation archéologique de plus en plus riche. Dans les campagnes, il convient de distinguer un ensemble de vastes souterrains connus sous le nom de « muches ». Les apports des sources écrites, les graffiti, les données archéologiques convergent pour placer les premières occupations dans la seconde moitié du XVIe et la première moitié du XVIIe siècle. Ces ouvrages, qui répondent à des exigences rationnelles, sont réalisés dans un style architectural bien particulier: longs couloirs ramifiés, bordés de part et d'autre de chambres pourvues d'aménagements variés. Ils témoignent de l'adaptation et de la pugnacité d'une population soumise régulièrement aux pillages et exactions des gens de guerre parcourant le pays. Replacer leur utilisation dans le contexte historique de l'époque révèle un aspect méconnu de la vie quotidienne en milieu rural.

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