2006
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Tiago Fernandes et al., « La libéralisation politique des régimes autoritaires : le Marcelismo et l'Ala liberal (1969-1974) », Pôle Sud, ID : 10.3406/pole.2006.1269
Les élections en régime autoritaire ne cherchent pas tant à générer des solidarités horizontales mais plutôt à instaurer un groupement de représentants permettant au pouvoir d'institutionnaliser un pluralisme relatif et limité. Lors des élections législatives de 1969, l'insertion dans les listes du parti unique (Uniáo Nacionál) de personnalités s'étant distinguées auparavant par leur prise de position critique à l'égard du régime répondait au dessein du chef du gouvernement Marcelo Caetano. Le but du présent article est d'analyser la politique suscitée par l'apparition de ce groupe, resté connu sous la dénomination Ala Liberal et incarnant alors ce que l'on peut qualifier de semi opposition démocratique. Les conséquences de ce processus ne sont pas tant repérables au niveau des politiques définies par le gouvernement ou bien au travers de l'adoption de ses projets de loi. Il y eut surtout des effets indirects et pour beaucoup d'entre eux inattendus, en particulier, la consolidation d'un clan politique favorable à la démocratisation avec des réseaux à l'intérieur même des institutions du régime et de la société civile.