1981
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Paul-Marie De La Gorce, « Bilan d'un septennat : la politique extérieure française », Politique étrangère, ID : 10.3406/polit.1981.3044
Bilan d'un septennat : la politique extérieure française, par Paul-Marie de La Gorce Dès son entrée en fonction, M. Giscard d'Estaing a cru pouvoir détendre les rapports franco-américains. Mais cet effort avait ses limites et s'est heurté à des divergences que la France n'était pas disposée à surmonter au prix de l'abandon de ses propres positions. Pour ce qui est de l'Europe, ce que la France a fait ou accepté sur le plan institutionnel pourrait à la longue apparaître comme un obstacle à ce qu'elle considère comme essentiel à ses intérêts dans le fonctionnement de la Communauté économique européenne. A l'égard de l'URSS, le Président a voulu poursuivre la politique de ses prédécesseurs et maintenir avec elle ces rapports directs et en quelque sorte privilégiés qui caractérisent la politique de la France depuis le milieu des années 60. La rencontre à Varsovie entre Giscard d'Estaing et Brejnev fut sans doute le geste le plus intéressant et le plus significatif de la politique étrangère française des dernières années. En Afrique, la politique prônée par le gouvernement n'a pas toujours été suivie avec cohérence et rigueur. C'est au Proche-Orient par contre que la politique étrangère de la France a connu son développement le plus vigoureux et le plus cohérent, avec l'engagement pris par M. Giscard d'Estaing en faveur d'une patrie pour les Palestiniens. Devant la destruction de l'ordre international ancien, il appartient à la France de contribuer à imaginer ce que sera l'ordre futur.