1995
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Jean-François Clément, « Les effets sociaux du programme d'ajustement structurel marocain », Politique étrangère, ID : 10.3406/polit.1995.4476
Le Maroc, après avoir axé sa politique de développement sur la substitution aux importations, assise sur une forte emprise de l'Etat, a mis en place au début des années 80 un plan d'ajustement structurel, insistant sur le désengagement de l'Etat, la déréglementation, la promotion du secteur privé et l'ouverture au marché mondial. Il n'a pas empêché la montée du chômage, en particulier des jeunes diplômés, et l'essor notable de l'économie illégale. Cependant, l'enrichissement généralisé a entraîné la formation progressive d'une société civile face à un Etat tout-puissant, et a mis fin à la terreur latente. Ceci se traduit, notamment, par l'amélioration de la condition des femmes et des prisonniers, et de la liberté d'expression. Toutefois, ce plan devrait s'accompagner d'un projet social, surtout en matière de logement et de réduction des inégalités, et d'une réforme politique visant à la formation d'un véritable Etat de droit.