2001
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José Antonio Crespo et al., « Mexique 2000 : l'année de la déroute du parti hégémonique », Politique étrangère, ID : 10.3406/polit.2001.5049
Gouverné par le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) depuis 1929, le Mexique a connu, en juillet 2000, la première alternance politique pacifique de son histoire. Mais cette transition d'un régime autoritaire sur le fond, quoique démocratique dans la forme, à ce qui constitue aujourd'hui la première grande démocratie d'Amérique centrale, ne s'est pas faite en un jour. Les premiers revers électoraux du PRI remontent en effet à 1948. Ils s'égrainent durant cinq décennies, franchissant des niveaux toujours plus élevés dans la hiérarchie des pouvoirs, en particulier à partir de la crise économique des années 1980, qui renforce les partis d'opposition. En 2000, malgré l'échec de la stratégie de coalition de ces derniers, Vicente Fox, le candidat du Parti d'action nationale, arrive largement en tête du scrutin présidentiel, bénéficiant pleinement du rejet du parti hégémonique au pouvoir — un rejet constaté dans l'ensemble des couches de la société mexicaine.