La «nouvelle» Russie à la recherche de ses «anciens» émigrés

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1992

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Résumé En Fr

The «new» Russia looking for its «ancient» emigrants. Jutta Scherrer. [137-145]. Through the exemple of the Russian philosopher Nikolai Berdiaev by a surprisingly large and diverse audience, this article tries to characterize the current atmosphere of reevaluation and revalorisation of the «Russian past» (the one before the 1917 Revolution) in the ex-USSR. In the begining of the Perestroika, the glasnost gave back the Russian society a legitimate acquaintance with a culture long withdrawn from the collective historical conscience : the one of the emigration and above all the one of the «first wave». Today in the ex-USSR, the ideological and political debates are denying not only the political legitimacy of the Soviet period but also the fact that even a proper soviet culture had existed. Yeltsin, supported by some representatives of the Orthodox Church's hierarchy, has recently rehabilitated all the emigrants (without any distinction), now named «compatriots» in order to end forever the debate of the dissidents on the «two cultures» : one true and authentic, the Russian one, the other, false and deceitful, the soviet one.

La «nouvelle» Russie à la recherche de ses «anciens» émigrés. Jutta Scherrer. [137-145]. A travers l'exemple de la redécouverte du philosophe russe Nikolaï Berdiaev par un public étonnamment large et divers, cet article essaie de caractériser l'atmosphère de réévaluation et de revalorisation du «passé russe» (celui d'avant la Révolution de 1917) actuellement en cours en ex-Union soviétique. Au début de la perestroïka, la glasnost rendait à la société russe la connaissance légitime d'une culture longtemps évacuée de la conscience collective historique : celle de l'émigration et avant tout celle de la «première vague». Aujourd'hui, dans l'ex-URSS, les débats idéologiques et politiques nient non seulement la légitimité politique de la période soviétique mais aussi le fait qu'il ait existé une culture soviétique propre. Eltsine, soutenu par des représentants de la hiérarchie de l'Eglise orthodoxe, a réhabilité récemment tous les émigrés (sans distinction aucune), nommés désormais «compatriotes- afin de tirer un trait définitif sur le débat des dissidents-émigrés de l'époque brejnevienne quant aux «deux cultures» : l'une vraie et authentique, celle de la Russie, l'autre, fausse et mensongère, celle de l'Union soviétique.

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